La lave des volcans gris est très riche en silice et donne des laves pâteuses qui vont s’accumuler dans le cratère, sous la forme d’un dôme. Le dôme va croître, grossir, grossir encore tel une grosse boule de pain trop cuite mais qui continue de lever. Les gaz occlus dans les roches sont emprisonnés et il est très difficile pour eux de s’en échapper. La pression des gaz est telle que le dôme finit par se fissurer ou s’effondrer sur lui même. Cela entraîne la libération brutale des gaz, la fragmentation du dôme et donner naissance à des panaches de cendres, de gaz, de blocs et à des coulées pyroclastiques qui vont s’épancher sur les flancs du volcan.
Dômes
Un dôme est une accumulation de lave pâteuse, en alimentation plus ou moins permanente en période éruptive. Le dôme augmente de volume à partir d’un même point d’émission repoussant vers l’extérieur les laves déjà en place ce qui lui donne une structure interne en pelures d’oignon. Les gaz ne s’échappent que très difficilement de cette lave pâteuse ce qui génère des pressions internes considérables.
Panaches
Quand la pression des gaz emprisonnés dans le magma devient considérable, la lave du dôme est fracassée, pulvérisée par de grosses explosions générant des panaches chargés de cendres, de blocs et de gaz brûlants, s’élevant dans le ciel en grandes colonnes boursouflées de plusieurs kilomètres aux volutes à l’aspect de choux-fleurs.
Nuées ardentes, coulées pyroclastiques
Les coulées pyroclastiques sont des avalanches chaudes, de plusieurs centaines de degrés, constituées de cendres impalpables, de gaz brûlants, de blocs dévalant les pentes du volcan à des vitesses pouvant dépasser les 600 km/h et pouvant franchir des obstacles tels que des collines de plusieurs centaines de mètres de hauteur. Elles peuvent parcourir des dizaines de kilomètres.
Elles naissent, le plus souvent de l’effondrement d’un dôme de lave pâteuse ou d’une partie de celui-ci, sur lui même favorisant la dépressurisation et la libération des gaz emprisonnés jusqu’alors.
Lahars, coulées de boue
Lahar est un mot indonésien signifiant coulée de boue. Quand les cendres, présentes en grand nombre sur les pentes des volcans sont mises en contact avec de fortes pluies, les eaux se mêlent alors aux cendres pour former des coulées de boue. Les lahars peuvent être aussi générés lorsqu’une éruption se déclare sous le glacier d’un volcan. La chaleur fait fondre la glace et, en se mêlant aux cendres présentes, générer des coulée boueuses. Elles vont s’écouler sur les flancs du volcan à des vitesses impressionnantes détruisant tout sur leur passage. Un lahar peut être froid ou chaud.
Pluies de cendres
Les cendres sont générées par la fragmentation des matériaux pendant l’éruption et sont présentes en énormes quantités dans les panaches volcaniques. Elles sont tellement fines qu’elles en deviennent impalpables, parfois plus fines que de la farine. Elles constituent, avec les gaz brûlants et les blocs éjectés les matériaux constituant le panache. Le panache s’élève à des milliers de mètres au-dessus du volcan. Les vents de haute altitude vont mobiliser les cendres et les emporter dans leur sillage. Elles peuvent retomber assez loin du volcan et parfois en si grand nombre qu’il fait nuit en plein jour.
Bombes volcaniques en croûte de pain
Une bombe volcanique en croûte de pain est un lambeau de lave pâteuse expulsé par l’éruption et dont les gaz présents à l’intérieur ne pouvant pas se dilater, font éclater la croûte externe trop rapidement refroidie. L’apparence de la bombe est très similaire à celle de la croûte d’une boule de pain.