The scientific legacy of Katia and Maurice Krafft
Inspiring future generations

Katia et Maurice Krafft ont marqué l’histoire de la volcanologie par leur approche pionnière et leur engagement sans faille dans l’étude des volcans. Katia Krafft, première femme volcanologue au monde, a ouvert la voie à de nombreuses générations de scientifiques, prouvant que la curiosité et la rigueur scientifique transcendent les frontières et les conventions. Aux côtés de Maurice, elle a contribué à une documentation exceptionnelle des phénomènes volcaniques, combinant expertise scientifique et talent de vulgarisation.

Leur travail ne se limitait pas à l’étude des éruptions : ils avaient à cœur de sensibiliser les populations exposées aux dangers des volcans. Leur film “Les risques volcaniques“, réalisé pour l’UNESCO en 1990, demeure une référence essentielle en matière de prévention des catastrophes. En mettant en lumière les mécanismes des éruptions et les mesures de sécurité nécessaires, ils ont permis de sauver d’innombrables vies en rendant la science accessible et compréhensible au plus grand nombre.

Aujourd’hui, le fond Krafft perpétue cette mission : inspirer les nouvelles générations de chercheurs, de communicants et d’explorateurs à travers leur héritage scientifique et visuel. En partageant leurs observations, leurs découvertes et leur passion, nous encourageons chacun à poursuivre l’exploration du monde naturel avec la même rigueur, la même fascination et le même engagement en faveur de la connaissance et de la protection des populations.

Que leur travail continue d’éclairer la science et d’inspirer ceux qui construiront l’avenir de la volcanologie.

Volcanic hazards

Film in partnership with Unesco by Maurice and Katia
on volcanic hazards

C’est une longue histoire qui commence le 15 novembre 1985, en Colombie, avec le réveil du volcan Nevado Del Ruiz. Á 23h30, en pleine nuit, une masse mouvante de 40 mètres de hauteur constituée de boue, de blocs de glace, de troncs d’arbres, de rochers s’abat à une vitesse de 35 kilomètres à l’heure sur la ville d’Armero. Le bilan est effroyable, 22000 morts ! 22000 morts qui auraient pu être évités si les autorités avaient écoutées les recommandations des scientifiques d’évacuer les populations.

Jusqu’à ce jour, la beauté et la démesure des éruptions volcaniques offraient à Maurice et Katia le plus beau des spectacles de la nature, mais après ce drame, leur monde s’effondre.

Ils pardonnaient tout au volcan sauf de tuer.

Avec l’aide de l’Association internationale de Volcanologie et de Chimie de l‘Intérieur de la Terre et sous l’égide de l’UNESCO, ils doivent réaliser deux films vidéo sur les risques volcaniques. Ces films serviront à éduquer et sensibiliser les responsables sur les dangers que présentent les éruptions volcaniques et surtout à les convaincre d’évacuer, si nécessaire, les populations en toute connaissance de cause. Pendant les quatre années qui vont suivre ils vont partir à la recherche des éruptions parmi les plus dangereuses que présente le volcanisme afin d’y réaliser des images. Mettre des images sur des mots. Leur première cassette vidéo, diffusée en six langues, est mise gratuitement à la disposition des gouvernants en 1990.

Cependant, Maurice et Katia KRAFFT ont besoin de nouvelles images afin de réaliser leur deuxième film. C’est pourquoi ce 03 juin 1991, Maurice et Katia KRAFFT se retrouvent sur les pentes de l’Unzen Fugen Dake afin d’y filmer des coulées pyroclastiques.

Quelques jours après leur disparition, leur cassette sur les risques volcaniques est

présentée aux autorités philippines qui s’inquiètent du réveil imminent du volcan Pinatubo. La projection de la vidéo emportera la décision d’évacuer les flancs du volcan. L’éruption du Pinatubo sera répertoriée comme faisant partie des plus grandes éruptions du 20ème siècle.