Une éruption de type volcan rouge démarre le plus souvent par l’apparition de lave sur des fissures en échelons. Sous la pression des gaz qui soudainement se détendent et se libèrent du magma, la lave est expulsée avec force pour donner des projections verticales, les fontaines de lave et horizontales, les coulées de lave.

Fontaines de lave, Projections

Les fontaines de lave sont de puissants et continus jets de laves qui, dans un premier temps s’étendent sur toute la longueur des fissures pour se localiser à un ou plusieurs endroits après quelques heures d’activités. Les projections sont de puissants jets de lave intermittents.

Cônes volcaniques et cratères

Les cônes volcaniques se construisent sur la fissure éruptive. Généralement, dans les quelques heures qui suivent le début de l’éruption, l’activité décroît fortement et se focalise aux endroits ou l’arrivée de lave est la plus importante. Le plus souvent en partie basse de fissure. Commence alors à s’édifier autour du point d’émission un cône qui va grandir au cour du temps par accumulation en grande quantité des matériaux retombés. Les matériaux constituant le cône sont des scories, des lapilli, des lambeaux de lave parfois de taille impressionnante, des blocs, des bombes volcaniques plus ou moins bien formées, des cendres. Suivant que le refroidissement des matériaux s’effectue en phase aérienne ou au sol ils se retrouveront libres ou soudés les uns aux autres.
Le cratère, est la partie supérieure interne du cône en forme d’entonnoir en contact direct avec le point d’émission des laves. Un cône peut être égueulé du fait qu’une coulée de lave empêche la construction de la paroi du cône de se former à l’endroit où la coulée s’écoule. La coulée emportant les matériaux retombés avec elle.

Coulées de lave

Quand le magma arrive à la surface de la Terre, il prend le nom de lave. Une coulée de lave est un écoulement de matière en fusion généré par l’éruption. Il existe plusieurs types de coulées de lave.
Les coulées à surfaces lisses, cordées, plissées, drapées désignées sous le terme hawaiien de Pahoehoe, sur lesquelles on peut marcher pied nu sans se faire mal.Les coulées scoriacées, rugueuses, en gratons, désignées sous le terme hawaiien de Aa sur lesquelles il est impossible de marcher sans se faire très mal. Mais il existe aussi des coulées en blocs, en billes, en dalles…

Lac de lave

Un lac de lave est une accumulation de lave le plus souvent intermittente dans le cratère d’un volcan. Il peut aussi se former dans une dépression de terrain.

Tunnel de lave

Les coulées de lave peuvent progresser très rapidement, jusqu’à 40 km/h et sur de très longues distances. Elles peuvent s’arrêter au bout de quelques heures ou continuer leur route pendant des jours, voire des mois.
Dès son contact avec l’air ambiant, la coulée à tendance à se refroidir superficiellement. Sous la croûte en partie figée et noire, la lave continue de s’écouler. Quand le volume de lave faiblit, le niveau de la coulée qui s’épanche baisse, générant un espace entre la partie en cours de refroidissement, la croûte et la coulée sous-jacente en mouvement. L’espace s’agrandira d’autant plus que l’arrivée de matière en fusion se fera de moins en moins importante au cours du temps. Ainsi se forment des espaces qui vont s’agrandir jusqu’à devenir des tunnels de diamètres plus ou moins grands. Parfois, un effondrement se produit, engendré par le propre poids de la croûte refroidie reposant désormais sur un vide. Par cette lucarne, l’on peut observer en contrebas les mouvements de la coulée incandescente.

Bombes volcaniques, cheveux de Pélé

Les bombes volcaniques sont des lambeaux de lave éjectés avec virulence de la bouche éruptive avec plus ou moins « d’effet ». Elles vont subir des modifications aérodynamiques qui vont les modeler lors de leur court périple aérien. En subissant allongement, rotation sur elles mêmes à plus ou moins grande vitesse elles vont donner des bombes étirées, vrillées aux extrémités, des bombes fuselées. D’autres lambeaux vont tournoyer sur eux mêmes pendant leur trajectoire aérienne et continuer de le faire sur les pentes du cône en construction en arrivant au sol, pour former des bombes en boulet de canon. D’autres, lambeaux vont simplement s’écraser au sol pour donner des bombes en bouse de vache.
Il arrive aussi que des lambeaux d’une lave très fluide, éjectés à grande vitesse se distendent, s’étirent démesurément pour donner des fils de lave de l’épaisseur d’un cheveu. À la façon des « Carambar », que l’on chauffe dans la poche, que l’on tord et dont on tire les extrémités en sens contraire, la matière se distend, s’allonge. Ces cheveux de lave sont emportés par le vent et finissent dans les interstices du sol en masses souvent compactes. A Hawaii, un nom leur a été donné, « les cheveux de Pélé » en l’honneur de la belle et colérique déesse polynésienne Pélé, créatrice des îles d’Hawaii. Les cheveux de Pélé sont des filaments de verre basaltique.